Vous connaissez au moins une personne victime de burn out. Cette expression anglo-saxonne signifie syndrome d’épuisement professionnel. La santé au travail est devenue un véritable enjeu de société que plus personne ne peut ignorer.
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- Qu’est-ce que le burn Out ?
- Qui est concerné par le surmenage professionnel ?
- Comment reconnaître le burn out ?
- Des causes bien connues
- Les conséquences du burn out sont visibles
- Pour sortir du burn out il faut d’abord sortir du déni.
- Surmenage professionnel organisé : le cas France Télécom
- Comment se protéger du burn out ?
- Se former pour investir et se protéger des risques de burn out
Qu’est-ce que le burn Out ?
Le sentiment de mal être, souvent causé par une surcharge de travail, est lui-même à l’origine de souffrance au travail, de surmenage, d’épuisement physique et de problèmes psychosociaux. On parle alors de burn out professionnel, de surmenage professionnel et d’épuisement émotionnel.
Il faut travailler pour vivre, et non pas vivre pour travailler.
Romain Guilleaumes
Peut-être avez-vous été vous-même victime du burn out. Cette expression d’origine américaine signifie brûler de l’intérieur, consumé, au point qu’il ne reste que des cendres de vous-même. Les victimes de ce syndrome sont le plus souvent des travailleurs souffrant de stress chronique. Leur santé mentale est fragilisée à cause des nouveaux modes d’organisation du travail. La raison est simple : vous vous épuisez à la tâche. Retenez que ce n’est pas parce que vous souffrez que vous obtiendrez une médaille de la part de votre hiérarchie. Ces situations de souffrance au travail ne sont pas normales, il faut savoir dire non et ne pas rester dans le déni face au burn-out. Une charge de travail importante et des conditions de travail dégradées font partie des causes déterminantes du syndrome d’épuisement professionnel.
Qui est concerné par le surmenage professionnel ?
Le burn out concerne des gens qui veulent bien faire leur travail. Toutes les professions sont désormais impactées. Le travailleur mène un travail souvent stressant, avec une forte pression liée à des objectifs de résultats. Si autrefois les victimes de fatigue extrême étaient surtout des cadres du tertiaire, le syndrome d’épuisement au travail touche désormais toutes les professions. Policiers, agriculteurs, enseignants ou professions médicales, plus personne n’est épargné par ce type de maladie professionnelle. Le travailleur victime de ce type de maladie professionnelle est en situation d’épuisement mental.
Ceux qui ont lu mon livre “Un salaire sans rien faire (ou presque)” (éditions Robert Laffont)” savent que j’ai perdu mon père jeune et qu’il était déjà au début des années 90 en situation d’épuisement professionnel.
Le phénomène n’a donc rien de nouveau. C’est une des raison pour laquelle je me suis promis depuis mon plus jeune âge de ne pas prendre le même chemin.
Comment reconnaître le burn out ?
Si vous êtes en état de souffrance au quotidien, fatigue physique, et que votre irritabilité devient parfois incontrôlable, vous êtes peut-être victime d’une pathologie causée par l’usure psychologique. Les médecins généralistes sont aptes à détecter ces maladies professionnelles qui provoquent un épuisement progressif ainsi qu’une surcharge émotionnelle et psychique. S’il n’est pas reconnu comme une maladie mais plutôt un syndrome, le burn out nécessite une prise en charge thérapeutique.
Lorsque vous êtes victime de burn out, vous êtes dans un état de saturation, d’épuisement total, physique aussi bien que mental. Ce syndrome d’épuisement professionnel se caractérise par une profonde fatigue. Vous vous sentez vide et démotivé, comme vide de votre énergie. C’est le corps qui dans sa chair dit stop. Vous n’arrivez plus à bouger, car le cœur n’y est plus. Vous vous sentez dépressif et vivez un sentiment de désengagement et d‘épuisement complet qui entraîne des problèmes familiaux.
Des causes bien connues
Les causes du burn out professionnel sont bien connues dans le milieu professionnel. Des conditions de travail dégradées qui vont aboutir à des symptômes physiques. On va “charger la mule jusqu’à ce qu’elle trébuche”. Toujours plus de responsabilités, de charges, une pression professionnelle constante que l’on vous demande de reporter sur les subalternes. C’est toute la chaîne hiérarchique qui est mise sous pression pour installer une tension psychologique. Toujours plus, plus de rendement. Vous voulez bien faire et comme vous avez toujours souhaité donner le meilleur de vous-même, vous vous lancez à corps perdu dans des projets qui ne sont pas réalisables. Le syndrome d’épuisement professionnel est alors vécu comme un sentiment d’échec. Vous avez tendance à échouer dans les actions entreprises et ressentez une profonde frustration et une grande souffrance liée à un travail épuisant. Si l’expression burn out est apparue en France il y a une vingtaine d’années, le syndrome d’épuisement professionnel est connu depuis bien longtemps. Seulement, il n’était pas reconnu comme tel. Au début des années 90, on disait de celui qui craquait qu’il faisait de la dépression, mais personne n’osait directement pointer du doigt les méthodes managériales qui commençaient déjà à apparaître. Parmi celles-ci, il y a le Poka Yoke (signifiant : « détrompeur »), méthode japonaise utilisée en usine, qui est fruit du Toyotisme. Cette méthode vise à une réduction des erreurs de l’employeur, le but étant de le transformer en véritable robot. Aujourd’hui, la mode est au lean management. Vous êtes pressé comme du citron avant d’être jeté comme un kleenex.
S’il est le plus souvent causé par un stress professionnel chronique, le burn out ne se restreint plus au cadre du travail. Le syndrome d’épuisement prend aussi d’autres formes telles que :
Le bore out
Il s’agit d’une forme de fatigue mentale liée à l’ennui. Vous n’êtes plus stimulé intellectuellement et vous manquez de défi, de but. Peut-être même que vous êtes en Manque de travail.
Le brown out
Il s’agit d’une perte totale de sens dans le travail, le sentiment de travailler pour rien.
Le burn out parental
L’un des parents se sent submergé par une véritable souffrance, car il doit tout gérer et ne se repose pas assez.
Les conséquences du burn out sont visibles
Les résultats du surmenage professionnel sont toujours les mêmes : un vide immense en vous, comme si vous étiez consumé par un incendie intérieur qui ne laisse de vous que des cendres. Pourtant l’enveloppe extérieure est intacte. Tous les matins, vous remettez votre masque de salarié modèle, prêt à motiver ses collègues pour leur faire croire qu’il faut obtenir de meilleurs résultats et faire toujours moins d’erreurs, pour faire grandir le groupe, l’entreprise.
Pour sortir du burn out il faut d’abord sortir du déni.
Les risques psychiques liés au surmenage sont réels. Inutile de le nier. Si vous sentez que le matin vous avez la boule au ventre, que vous êtes toujours épuisé, que vous ressentez un profond stress en allant au travail et que vous n’aimez plus la personne que vous voyez le matin dans le miroir alors il s’agit de symptômes de burn-out qu’il ne faut pas négliger. Votre vie professionnelle ne doit pas passer avant votre vie personnelle. Quand on regarde plus en détail, on pourrait considérer le phénomène de burn out comme un déséquilibre entre les charges qui vous sont demandées et les ressources dont vous disposez pour mener à bien votre mission. Les charges peuvent induire un ensemble de situations professionnelles ou personnelles lourdes à gérer. Vous êtes submergé par une masse de travail responsable à régler ou de responsabilités qui vous incombent.
Surmenage professionnel organisé : le cas France Télécom
En 2004, l’État français décide de réduire sa participation dans l’entreprise France Télécom à moins de 50 %. Le verdict est clair : c’est la privatisation de l’entreprise qui s’appellera donc orange. Cette transformation profonde ne se fait pas sans douleur puisque dès 2005, le nouveau président-directeur général du groupe, Didier Lombard lance le plan ACT pour Anticipation et compétences pour la transformation et le plan NExT (Nouvelle Expérience des Télécommunications. L’objectif est clair : une réduction de 22 000 postes sans licenciement, la mutation de 14 000 salariés et l’embauche de 6000 nouveaux talents. Bienvenue dans le cynisme qui engendre la perte de sens. D’après le dossier judiciaire, ces plans de restructuration se matérialisent dans la pratique par une politique d’entreprise visant à déstabiliser les salariés et agents et à créer un climat anxiogène. Il est notamment reproché à l’équipe managériale d’avoir pratiqué des « incitations répétées au départ », des mobilités « forcées », des missions « valorisantes » et des « manœuvres d’intimidation ».
Ces méthodes ont entraîné ou accentué, chez nombre de salariés, une souffrance dont les manifestations ont pris des formes diverses, la plus dramatique étant le passage à l’acte suicidaire. C’est à croire qu’on a voulu les faire mourir d’épuisement. Résultat d’un carnage organisé : 19 suicides, 12 tentatives et 8 dépressions nerveuses officiellement reconnus par la justice.
Des ingénieurs avec 30 ans de métiers, qui ont donné leurs plus belles années à cette entreprise et sont, du jour au lendemain, mutés en un centre d’appel. On retire des chaises des open space pour ajouter de la pression sur les derniers arrivés. On humilie des cadres en les plaçant sous les ordres de leurs subalternes. La dépersonnalisation des rapports entre collègues et le sentiment d’épuisement psychologique, de harcèlement poussent alors le salarié vers un état dépressif et d’assèchement mental. Inutile de compter sur un soutien social au sein d’une entreprise, vous n’aurez rien. L’objectif était de pousser les salariés à démissionner pour ne pas payer d’indemnités chômage.
Pour aller plus loin je vous invite à lire l’article de France info pour tout comprendre sur le cas France Télécom se prémunir
Comment se protéger du burn out ?
Le stress et l’éreintement sont parmi les premières sources de burn out professionnel. Un des principaux problèmes du surmenage au travail est que les victimes du syndrome d’épuisement professionnel sont d’abord dans une phase de déni et refusent de reconnaître qu’elles sont en train de faire un burn out. Elles sont dans la négation de la réalité. Elle refuse de regarder la réalité en face pour admettre qu’elles ont besoin de se protéger. Pour se prémunir face aux risques d’épuisement professionnel, il faut préserver une vie sociale la plus riche possible et ne pas hésiter à partager ce que vous vivez auprès de votre entourage. Plus vous garderez vous-même vos souffrances et plus vous allez vous dénigrer. N’hésitez pas à en parler à votre médecin-traitant généraliste qui pourrait décider d’un arrêt de travail et vous recommander une prise en charge médicale auprès d’un psychiatre. Il faut dans ce cas vous soigner avant d’envisager un retour au travail. Ne croyez pas que le surmenage professionnel et l’épuisement émotionnel n’arrive qu’aux autres !
Pensez à vos proches, votre conjoint et vos enfants. Visualisez ceux que vous aimez. Ils souhaitent que vous soyez heureux et en bonne santé. C’est pour eux autant que pour vous-même que vous devez éviter l’épuisement lié au travail. Des soignants peuvent vous aider à prévenir les risques d’affaiblissement qui amènent au surmenage professionnel
Pour ne pas vous brûler les ailes, il faut ralentir et accepter de ne pas atteindre les objectifs initialement fixés. Prenez du recul et analysez la situation à froid, avec de la distance pour comprendre comment faire. En tant que salarié ou indépendant, vous avez besoin d’accomplissement personnel et professionnel pour vous sentir épanoui. Vous devez à tout prix lutter contre la fatigue sans quoi vous risquez de faire un burnout. Surveillez votre alimentation, votre sommeil et votre activité sportive. Attention à votre consommation d’alcool et à toutes les béquilles (médicaments, stupéfiants) qui peuvent aggraver une situation déjà fragile.
Votre environnement de travail joue un rôle crucial pour vous prémunir du stress au travail et des risques psychosociaux. Alléger votre charge de travail doit faire partie des clés pour vous permettre de mieux atteindre vos objectifs. Vous n’êtes pas un super héros ! Vous vous sentirez plus stable émotionnellement et réussirez à vous protéger face au risque d’épuisement. En cas, parlez-en à un soignant tel qu’un psycho thérapeute. Vous pouvez aider un collègue en souffrance à cause d’une charge de travail excessive ou une personne malade qui commence à s’épuiser en faisant preuve d’écoute et d’empathie. Le repérage de la souffrance des gens est une des clés pour les aider à se protéger du burn-out et de l’épuisement physique et émotionnel dont les conséquences professionnelles pourraient être terribles.
Peut-être que vous êtes dans une situation de dépendance à votre emploi. En d’autres termes, votre salaire constitue votre unique source de revenus. Dans ce cas, il y a un réel danger pour votre sécurité financière et votre famille.
Le frugalisme comme voie de sortie
La pratique d’un mode de vie frugaliste associé à la mise en place d’investissement efficace est probablement la manière la plus efficace de réussir à se prémunir face aux risques du burn-out. En effet, le frugalisme consiste à économiser sans se priver pour investir et réduire votre dépendance à votre emploi. Si certains rêvent d’obtenir la retraite à 40 ans, d’autres, plus pragmatiques, trouvent dans le frugalisme un mode de vie qui remet l’humain au centre de leur vie. Les frugalistes savent que le temps ne passe qu’une fois et que chaque seconde écoulée est perdue à jamais. Ils préfèrent vivre une vie d’expérience plutôt qu’une vie de possession. Ils recentrent leur priorité sur l’essentiel, profiter de la vie, de leur famille et des petits instants du quotidien.
Se former pour investir et se protéger des risques de burn out
Des solutions simples existent pour prévenir le burn-out, mais il va falloir faire un travail sur vous-même, à commencer par acquérir une solide éducation financière pour apprendre à investir et à réduire l’impact de votre travail sur votre vie. Économiser sans se priver ne revient à résoudre qu’une partie de l’équation. Il faudra aussi mettre votre argent au travail, par de la bourse, de l’immobilier ou de l’entrepreneuriat. Vous allez donc commencer à investir votre argent.
Placer vos économies sans faire d’erreur et mettre en place un mode de vie frugaliste, c’est le cocktail idéal pour réduire votre dépendance à votre emploi. Plus de revenus alternatifs, c’est moins de risques de vivre un état de fatigue extrême au travail. Vous êtes libre de pouvoir lever le pied, car vous avez d’autres revenus. Investir signifie par nature prendre un risque et c’est la raison pour laquelle il vaut mieux se faire accompagner pour éviter de faire des erreurs dramatiques. Pour aboutir à des résultats concrets, le mieux est de vous faire accompagner par une personne qui vous apprendra comment investir intelligemment pour limiter votre dépendance à votre emploi.
N’hésitez pas à me contacter gratuitement pour un rendez-vous privé.
Jérémie Brygo
Tout à la fois investisseur, père de famille, minimaliste, formateur et passionné par les finances personnelles, je suis aussi l’auteur du bestseller Un salaire sans rien faire (ou presque).
Je partage avec vous mes conseils et mes astuces pour gagner de l’argent, investir votre épargne, faire des économies et mieux gérer votre budget. Découvrez mon histoire ICI.