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Auteur: Jérémie Brygo
Publié le 23 décembre 2022

Sobriété énergétique, tous punis ?

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Temps de lecture : 20 minutes

Nous vivons une période de crises multiples entre le réchauffement climatique, le conflit aux portes de l’Europe et une forte inflation qui ne fait que commencer. C’est dans ce contexte que le concept de « sobriété énergétique » est revenu au premier plan. Nous sommes plus que jamais sollicités pour participer à l’effort collectif, en appliquant les écogestes au quotidien. C’est, nous dit-on, en adoptant ces bonnes pratiques chacun à notre échelle, que nous pouvons réduire notre facture énergétique et éviter les coupures d’électricité. Ces pratiques s’inscrivent totalement dans une démarche frugaliste pour réduire nos dépenses et être plus heureux, plus épanouis au quotidien.

L’année 2022 a été la plus chaude jamais enregistrée depuis la création de Météo France, et nous en ressentons désormais les premières conséquences dans nos vies. Nous allons devoir diminuer nos émissions de gaz à effet de serre ainsi que notre dépendance aux énergies fossiles dont les ressources sont limitées.

D’autre part, les événements récents ajoutent des difficultés d’approvisionnement d’énergie dans toute l’Europe, entraînant une forte hausse des prix du gaz et de l’électricité.

En résumé, les bonnes nouvelles se font rares !

Le mot « sobriété » est dans l’air du temps, mais il n’est pas toujours bien perçu. Tantôt assimilé au « retour à la bougie », tantôt au « modèle amish », il reste surtout synonyme de restriction ou d’austérité subie pour beaucoup d’entre nous.

Baisser sa consommation de chauffage, éviter la voiture, prendre des douches plus courtes… Ça ne donne pas une vision très sexy de ce qui nous attend !

Devoir renoncer à une partie de son confort peut être vécu comme un poids supplémentaire sur notre charge mentale, déjà souvent mise à rude épreuve.

Alors sommes-nous tous punis ?

Et bien non pas forcément !

Et si cette injonction à la sobriété était une opportunité unique de vivre mieux maintenant ?

Sobriété énergétique écologie
La sobriété énergétique n’est plus une option pour s’en sortir

Qu’est-ce que la sobriété énergétique ?

La sobriété, pilier de la transition énergétique

La sobriété énergétique concerne bien sûr notre consommation d’énergie comme le gaz, l’électricité ou le carburant, mais le sujet est en fait beaucoup plus vaste. Il s’agit ici d’interroger notre façon de consommer en général. Tout ce que nous achetons, portons ou mangeons a un coût écologique. Chaque appareil électroménager, vêtement ou aliment a nécessité de l’énergie lors de sa production. 

L’association Virage Énergie, qui œuvre pour la transition énergétique a défini plusieurs axes stratégiques pour appliquer la sobriété de manière concrète parmi lesquels :

  • Passer de la surabondance à la suffisance matérielle ;
  • Passer de la propriété aux services partagés ;
  • Passer du culte de la vitesse à la mobilité économe ;
  • Passer de l’artificialité à l’adéquation nature culture (éviter de manger des fraises en hiver par exemple).

La sobriété énergétique est une invitation à consommer autrement et à faire plus attention à nos comportements d’achat en général. Le concept n’est pas nouveau, il existe depuis le début des années 2000. Il est dicté par l’urgence écologique. 

Aujourd’hui, un nouveau paramètre entre en ligne de compte. La forte hausse des prix va nous pousser à chercher des solutions pour réaliser des économies. Nous allons donc être beaucoup plus nombreux à devoir la mettre en pratique dans notre vie quotidienne.

 Virage Énergie parle de passage de “l’ébriété à la sobriété”. Le vocabulaire fait volontairement référence à la notion de dépendance.

Alors, sommes-nous tous drogués, en proie à nos pulsions d’achat irrésistibles ? La sobriété sera-t-elle un sevrage collectif nécessaire ? Ou plutôt une incitation à consommer avec modération ?

Les bons gestes ne sont plus une option

La consommation énergétique est devenue un sujet incontournable pour les ménages français qui doivent réduire la facture pour s’en sortir. Privilégier les énergies renouvelables, acheter des appareils électriques à basse consommation plutôt que ceux énergivores, tels sont les réflexes qu’il faut adopter pour améliorer le bilan énergétique

Certains iront jusqu’à poser des panneaux solaires, installer une chaudière à condensation plutôt qu’un système ancien au fioul. Réaliser des économies d’énergie peut-être difficile pour les ménages modestes dès lors qu’il faille faire des travaux d’isolation, ou installer un système avec pompe à chaleur. 

En fonction de votre situation personnelle, vous pourrez profiter d’un crédit d’impôt pour vos travaux de rénovation thermique Pratique dès lors qu’il faut isoler les combles. 

Dans tous les cas, il ne faut pas hésiter à solliciter des aides financières pour baisser la note. Les gestes simples peuvent aussi vous aider à réduire la facture. Vous pourriez commencer par installer un récupérateur d’eau de pluie.

Questionner sa consommation 

Et si je vous disais que comprendre et appliquer les principes de la sobriété énergétique peut vous apporter beaucoup sur le plan personnel et améliorer durablement votre mode de vie ?

Oui… Car repenser sa consommation revient en fait à se recentrer sur ses besoins profonds.

Un des outils les plus puissants pour amorcer ce changement de comportement consiste à faire un bilan rigoureux de vos dépenses. Cet exercice est un peu fastidieux à réaliser la première fois mais il est riche d’enseignement.

Comment procéder ? Vous pouvez utiliser une application prévue à cet effet ou bien tout simplement ouvrir un tableau Excel sur votre ordinateur, et suivre la méthodologie suivante :

  • Faites une colonne pour vos rentrées d’argent et une autre pour vos dépenses ;
  • Créez plusieurs catégories : Logement / transports / alimentation / loisirs, etc. ;
  • À partir de votre compte en banque, faites un relevé de toutes vos dépenses, mois après mois, sur l’année passée ;
  • Faites le total de vos revenus et dépenses par catégorie, par mois et pour l’année.

Pour aller plus loin je vous conseille d’utiliser le budget du frugaliste, c’est un tableur Excel qui vous permet de mesurer mois après mois les économies que vous faites. C’est la base pour vous aider à mieux épargner.

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Vous avez maintenant tout en main pour analyser les résultats et poser un diagnostic :

  • Est-ce que vous dépensez plus que le montant de vos revenus ?
  • Quelles sont vos dépenses essentielles et incompressibles ?
  • Quelles sont vos dépenses superflues ? Celles que vous pourriez améliorer, voire même supprimer ?
  • Quelles ont été vos dépenses imprévues cette année ? Avez-vous réussi à y faire face ?
  • Vos dépenses sont-elles plus élevées certains mois que d’autres ?
  • Est-ce que vous épargnez ?
  • Pourriez-vous épargner davantage pour faire face aux coups durs ? 

Cet outil constitue un excellent tableau de bord qui permet de visualiser en un coup d’œil la nature de vos consommations. 

Vous pourrez l’utiliser comme base de référence pour les années suivantes. Il vous aidera à construire un budget prévisionnel de vos dépenses à venir, et à rectifier le tir si nécessaire.

Ainsi, si vous savez que vos factures d’énergies vont augmenter cet hiver, vous devrez chercher comment faire des économies. Établir ce budget va vous permettre de trouver la solution. Quel poste de consommation puis-je réduire ?

Ce conseil peut paraître simple et évident. Pourtant, de nombreuses personnes ne savent pas comment s’y prendre, ou ne voient pas les bénéfices qu’elles pourraient en retirer.

Cet exercice permet par exemple de :

  • Maîtriser vos consommations ;
  • Comprendre vos comportements d’achat ;
  • Identifier vos leviers d’amélioration ;
  • Mieux gérer les imprévus ;
  • Cibler vos priorités ;
  • Définir vos objectifs ;
  • Cerner vos besoins profonds.

C’est un très bon point de départ vers un peu plus de sobriété.

De plus, dans le contexte actuel, connaître exactement le détail de vos dépenses énergétiques vous permettra de prendre les bonnes décisions pour réduire vos factures.

Qu’est-ce qui me coûte cher ? le système de chauffage ? La climatisation ? Un appareil électrique énergivore tel que le sèche-linge ou le congélateur

Cela permet aussi de faire un audit énergétique de votre foyer et d’identifier des gains d’énergies potentiels.

De la contrainte énergétique naît l’opportunité : De la sobriété subie à la sobriété choisie 

Une opportunité de modifier ses habitudes de consommation

À partir d’une situation subie (nécessité de faire des économies d’énergies ou de réduire votre consommation), vous allez chercher des solutions. Cela vous amènera sans doute à revoir vos habitudes.

Je vous partage ici le témoignage de Julie, qui illustre bien ce phénomène :

« Il y a quelques années, je prenais ma voiture chaque matin pour déposer mes enfants à l’école puis j’allais me garer près de la station de métro que je prenais pour me rendre au bureau.

Un jour, la voiture est tombée en panne, le coût des réparations était exorbitant. Nous pensions d’abord à la remplacer en achetant un véhicule d’occasion.

En attendant, nous avons été forcés de modifier nos habitudes. J’accompagnais mes enfants à l’école à pied, puis je marchais jusqu’à la station de métro. J’ai réalisé que je mettais à peu près le même temps qu’en voiture. Sans m’en rendre compte, je perdais un temps fou à me garer devant l’école puis aux abords du métro.

Nous en avons conclu que nous n’avions pas besoin d’une voiture au quotidien, et avons alors passé en revue tous nos autres déplacements (conduire les enfants à leurs activités, faire les courses, etc.). À chaque fois, il y avait une solution alternative (ligne de bus directe ou possibilité de se faire livrer à domicile). 

Nous avons aussi calculé que nous dépensions environ 2500 euros par an pour ce véhicule, somme que nous avons aussitôt décidé d’allouer à nos vacances.

En plus de ça, cela a considérablement allégé notre charge mentale : Adieu contrôle technique, vidange, pneus à changer ! Sans compter la peur chaque soir de retrouver son véhicule abîmé !

Autre avantage : Plus d’énervement inutile au volant ! Nous prenions l’air chaque matin et étions beaucoup plus détendus. Nous avions même le temps de réviser les leçons pendant la promenade.

L’histoire ne s’arrête pas là. Voyant cela, mon mari a décidé lui aussi de renoncer à sa voiture et d’acheter un vélo électrique pour faire les 7 km qui le séparaient de son travail. Comme nous, il s’est instantanément senti moins énervé et mieux réveillé pour démarrer la journée.

Nous vivons maintenant avec un seul véhicule, que nous n’utilisons que les week-ends, ce qui nous permet de baisser drastiquement nos dépenses de carburant. 

D’une simple panne de voiture, nous avons remis en question toute notre façon de nous déplacer, et surtout nous avons considérablement amélioré notre mode de vie ».

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La sobriété énergétique vous permet de faire des économies

Peut-être que vous ne pouvez pas changer votre mode de transport. L’important est de porter un nouveau regard sur votre organisation quotidienne. Est-ce que vos dépenses sont déjà optimisées ? 

  • Mon logement est-il trop grand ? Combien de pièces à vivre y a-t-il par rapport au nombre d’occupants ?
  • Mon logement est-il trop petit ? Pourrais-je désencombrer mon intérieur ou en modifier l’aménagement pour gagner de l’espace ?
  • Est-ce que j’habite trop loin de mon lieu de travail ? Puis-je me rapprocher ? 
  • Pourrais-je négocier du télétravail pour limiter mes dépenses de carburant ?
  • Ma consommation d’énergie est-elle optimisée ? Puis-je débrancher certains appareils ? Privilégier des ampoules LED ? Lancer des cycles de lavage en heures creuses ?
  • Pourrais-je revendre des objets que je n’utilise pas ?
  • Pourrais-je proposer à la location des objets dont je ne me sers pas couramment ? 

Quelles cartes ai-je déjà en main pour améliorer mon quotidien sans dépenser plus ? 

La sobriété énergétique nous incite à tirer le meilleur parti de ce que nous avons déjà, pour ne pas avoir à nous priver. 

Une occasion de se recentrer sur ses besoins réels

Une fois que le déclic a eu lieu, on peut être tenté de revoir toute son organisation et de reconsidérer la nature de ses besoins. 

Nous achetons beaucoup d’objets machinalement parce que tout le monde le fait, sans nous demander si cela répond à un besoin réel ou à un désir de se conformer. Nous ne sommes pas des moutons et nous valons mieux que cela !

Trop souvent, nous consommons pour nous prouver que nous avons atteint un statut social. Un des signes de réussite sociale les plus répandus est d’acquérir une maison individuelle. Si elle est dotée d’un jardin et d’une piscine, c’est encore mieux ! C’est ce que les économistes appellent des « biens positionnels » comme la montre de luxe ou la voiture.

Pourtant, acheter puis entretenir et chauffer une maison coûte beaucoup d’argent tout au long de notre vie. Cela demande aussi du temps et de l’énergie.

Il faut souvent s’endetter pendant 20 ou 25 ans, ce qui va exercer une pression financière sur nos épaules et nous rendre dépendants de notre travail pendant de longues années. Pas étonnant que de plus en plus de Francais fassent un Burnout

L’idéal serait d’avoir un logement modulable que nous pourrions adapter à nos besoins réels. Imaginez une maison qui s’agrandit à la naissance des enfants, et qui rétrécit lorsque ceux-ci quittent le nid ! En réalité, beaucoup de personnes âgées continuent de vivre seules dans une grande maison alors que de nombreuses familles sont entassées dans de petits espaces.

De plus, dans un grand espace, nous avons tendance à accumuler trop d’objets sans jamais faire le tri.

Il y a quelques années, j’ai acheté un garage à un monsieur âgé qui l’avait utilisé pour stocker ses papiers administratifs. En vidant le garage, iI s’est aperçu qu’il n’avait jamais eu besoin des documents qu’il avait conservés là pendant plus de 30 ans. Il a purement et simplement tout jeté. Pendant tout ce temps, il a donc été propriétaire d’un garage qu’il aurait pu revendre ou louer pour améliorer ses revenus. Des milliers d’euros ont été perdus à cause de son style de vie. 

Très souvent, nous conservons des objets qui ne nous serviront jamais, et qui s’abîment quand ils sont oubliés au fond d’un grenier. Nous n’en avions pas besoin, nous ne savons pas quoi en faire et ils deviennent inutiles. Notre façon de consommer entraîne du gaspillage et des déchets énormes.

Notre attachement aux objets n’est pas rationnel, et résulte en fait de la peur de manquer. Pourtant, tous ces objets finissent par nous encombrer physiquement et mentalement. 

C’est tout le concept du minimalisme qui nous enseigne à nous départir de nos possessions qui ne nous servent plus. Il y a des vertus thérapeutiques à faire du tri. On se sent plus léger en comprenant que les objets ne remplacent pas nos souvenirs. Cela nous aide à aller de l’avant.

Voici pourquoi il est important de remettre en question nos consommations à chaque étape de notre existence. Une vie n’est pas linéaire, nos besoins évoluent.

Vous seuls pouvez déterminer ce qui est un besoin essentiel pour vous. Ce qui compte, c’est de choisir et non plus de subir. Si vous vous reconnaissez dans cette description, alors la mise en pratique du minimalisme comme mode de vie vous aidera à désencombrer votre intérieur, à réduire vos consommations et à simplifier votre quotidien.

De la sobriété volontaire à la sobriété heureuse 

Prendre conscience de notre frénésie de consommation

Lorsque l’on s’engage dans la voie de la sobriété volontaire, c’est comme une porte que l’on ouvre et que l’on ne referme plus. Une prise de conscience s’opère en profondeur et on réalise alors qu’on était dans la « rat race ».

Ce modèle est prédominant depuis des générations : produire plus, consommer plus, travailler plus. On crée sans cesse de nouveaux besoins (appareils, vêtements, voitures, etc.) qui nécessitent toujours plus d’énergie dans leur processus de fabrication. Cela va à l’encontre de l’objectif de sobriété énergétique que l’on nous fixe aujourd’hui.

Nous sommes tellement imprégnés de ce modèle que nous ne réfléchissons plus au sens de nos actions.

Nos questions devraient être : Qui sommes-nous ? Que voulons-nous ? Pourquoi agissons-nous de la sorte ?

Pourtant, c’est plutôt : « Je consomme parce que tout le monde consomme, pour ne pas être différent et demeurer intégré au groupe ».

En somme, ça n’est plus « je pense, donc je suis » mais « je consomme, donc j’existe » ! 

Nos cuisines sont remplies de cafetières haut de gamme et de robots hyper performants, que tout le monde s’arrache. Pourtant, ne savions-nous pas cuisiner sans ce robot avant ? Ne buvions-nous pas de café avant que Georges Clooney ou Brad Pitt ne viennent nous les vendre ?

Certains objets deviennent même cultes : On ne dit pas « j’ai un aspirateur », mais « j’ai un Dyson » (ou bien  « j’ai une Nespresso », « un iPhone », « un Thermomix », « une BMW », etc.).

Tous ces objets peuvent être utiles, mais ils sont hors de prix et bénéficient d’un effet de mode.

Si nous n’y prenons pas garde, nous transmettons aussi cette culture de la consommation à nos enfants. Nous avons tous déjà vu des enfants recevoir des montagnes de cadeaux à Noël, qu’ils n’ont jamais commandé, ni même eu le temps de désirer.

Le schéma se reproduit ainsi de génération en génération sans que personne ne le remette en cause, ni ne s’interroge sur sa pertinence. Douter serait-il dangereux ?

Repenser notre consommation en termes de besoin et non d’envie remet en perspective toutes nos dépenses. Les objets devraient être à notre service. Nous ne devrions pas en être les esclaves, en nous endettant pour les posséder.

Retenez que tout ce que nous possédons finit tôt ou tard par nous posséder. 

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Nos besoins essentiels sont pourtant simples : 

  • Aménager notre toit en cocon chaleureux et douillet pour nous y sentir bien ;
  • Remplir le réfrigérateur d’aliments de qualité, soigneusement choisis ;
  • Prendre soin de notre santé et pouvoir nous soigner quand c’est nécessaire ;
  • Avoir accès à l’éducation et à la connaissance.

Très souvent, lorsque nous sommes dans la « rat race » c’est l’inverse qui se produit : 

  • Nous vivons dans des intérieurs mal optimisés, que nous peinons à entretenir, et que nous nous échinons à rembourser pendant de longues années ;
  • Nous mangeons des snacks ou des plats cuisinés par manque de temps ;
  • Nous négligeons notre santé (manque d’exercice, mauvais sommeil, stress quotidien) ;
  • Nous passons du temps devant des émissions TV de piètre qualité parce que nous sommes trop fatigués pour des programmes plus exigeants.

Une démarche vers la sobriété heureuse devient possible quand nous commençons à changer notre angle de vue sur la façon dont nous vivons. L’exigence soudaine de sobriété énergétique peut nous y aider. 

Comme disait Pierre Rahbi, le fondateur du concept de “sobriété heureuse” :

« Nous ne vivons pas, nous sommes conditionnés, endoctrinés, manipulés, pour n’être que des serviteurs d’un système ».

Et si devoir faire des économies nous ouvrait finalement les yeux sur notre roue de hamster ?

Reprendre le contrôle de son existence grâce à la sobriété

Quand nous entamons une démarche de consommation consciente, nous comprenons qu’un autre schéma de vie est possible.

Plusieurs courants de pensée en vogue prennent le contre pied du modèle de consommation auquel nous avons été nourris depuis notre enfance. Le minimalisme, la simplicité volontaire, la slow life ou la sobriété heureuse nous amènent tous à nous interroger sur la façon dont nous vivons. Tous nous enseignent que « Less is more » et que le bonheur ne se trouve pas dans ce que l’on achète mais résulte plutôt d’un cheminement intérieur. Il est là, ici et maintenant, caché dans les petits recoins du quotidien.

Apprendre à « vivre mieux avec moins » permet de vivre en harmonie avec nos valeurs profondes. Il en découle un sentiment de mieux-être intérieur quand vous comprenez que vous n’avez plus à courir après des besoins que nous n’avons pas. 

Cela permet de réévaluer la place qu’occupent le travail et l’argent dans nos vies.

Attention, si votre travail vous passionne, ne changez rien ! 

En revanche, si ce n’est pas le cas, réévaluer vos vrais besoins et reprendre le contrôle de votre vie peut être salutaire. Mon but n’est pas de critiquer la valeur travail mais au contraire de vous inciter à vivre mieux maintenant. 

Faire le point sur sa consommation est au fond une véritable introspection. Qu’est-ce qui compte pour moi ? Quels sont les objectifs qui me tiennent à cœur ?

Cette démarche présente de nombreux bénéfices :

  • Dépenser son argent dans ce qui vous fait plaisir ;
  • Ne plus perdre de temps ;
  • Désencombrer sa vie au sens propre comme figuré ;
  • Alléger sa charge mentale ;
  • Vivre l’instant présent ;
  • Diminuer son stress ;
  • Baisser la pression financière ;
  • Faire des économies sans se priver ;
  • Atteindre ses objectifs de vie.

Cela permet de reprendre le contrôle de son existence, mieux se connaître, affirmer ses choix et retrouver de la confiance en soi.  Vous mettez la priorité sur ce qui est important et éliminez le superflu.

Conclusion sur la sobriété énergétique

À première vue, le concept de sobriété énergétique paraît peu séduisant. Il faut en fait l’appréhender au sens large pour mieux l’apprécier.

Devoir réduire notre consommation, parce que le contexte nous y oblige, n’est pas à vivre comme une punition, mais bien une occasion de simplifier notre vie sans nous priver.

De fait, vouloir toujours plus, toujours plus vite, toujours moins cher, crée en nous une éternelle insatisfaction qui nous empêche d’accéder au vrai bonheur. Consommer sobrement mais judicieusement permet de mener une vie plus harmonieuse, mieux en accord avec nos valeurs.

 Il faut aussi prendre en compte le coût social, environnemental et humain de ce système à grande échelle. La sobriété n’est pas qu’une série d’écogestes, mais bien une arme essentielle dans la lutte contre le changement climatique. Elle nous incite à réduire nos besoins et à tirer le meilleur parti de ce que nous avons déjà.

La sobriété énergétique est une formidable opportunité d’opérer une transformation en profondeur, de porter un regard nouveau sur notre mode de vie, et surtout de ressentir un fort sentiment de liberté. 

Et si le luxe au XXIe siècle, c’était d’avoir le temps, et non plus de l’argent ? 

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Jérémie Brygo

Tout à la fois investisseur, père de famille, minimaliste, formateur et passionné par les finances personnelles, je suis aussi l’auteur du bestseller Un salaire sans rien faire (ou presque) éditions Robert Laffont.

Je partage avec vous mes conseils et mes astuces pour gagner de l’argent, investir votre épargne, faire des économies et mieux gérer votre budget. Découvrez mon histoire ICI.

Mots clés : budget, économiser, frugalisme, sobriété

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